Dr Abdelilah Anquir

Dans le sud de la Tunisie, l’usine de phosphate de Gabès continue d’empoisonner tout ce qui l’entoure, polluant l’air, l’eau et la vie elle-même. Dans cette ville étouffée par la fumée et les déchets, les enfants grandissent entre toux et essoufflement, sous un ciel gris chargé de toxines. L’usine, présente depuis des décennies, les prive lentement de leur santé et de leur avenir.
Mais ces dernières semaines, les habitants de Gabès ont brisé le mur de la peur : des milliers d’entre eux sont descendus dans les rues pour exiger la fermeture de l’usine, une promesse faite depuis longtemps mais jamais tenue. Leur voix résonne aujourd’hui pour que le président Kaïs Saïed prenne enfin une décision courageuse. Ils appellent chacun d’entre nous à soutenir leur cause : exiger la fermeture définitive de l’usine de Gabès.

Les habitants surnomment cette usine le monstre. Chaque jour, elle rejette des milliers de tonnes de phosphogypse — des résidus toxiques issus de la production de phosphate — directement dans la mer. Ce désastre équivaut à submerger chaque jour un « Tour Eiffel » de déchets dans les eaux tunisiennes.
Ikram Ayoub, une mère de la région, a dû hospitaliser son fils à trois reprises après qu’il ait inhalé des gaz toxiques. Ces dernières semaines, plusieurs enfants se sont effondrés dans leurs classes et ont été évacués en ambulance, équipés de masques à oxygène. Les témoignages sur les maux de tête, les maladies respiratoires et les cancers se multiplient.
Face à cette situation, la population de Gabès n’est plus silencieuse. La mobilisation met désormais le président sous une forte pression. Les syndicats, les travailleurs et même certaines organisations patronales ont rejoint la contestation. Gabès s’est unie autour d’un même cri : arrêter l’empoisonnement. Et nous pouvons les aider à faire entendre leur voix en signant la pétition pour stopper cette tragédie écologique.

L’ampleur du désastre

La catastrophe environnementale est immense, et ses effets sur les Tunisiens sont dévastateurs. La baie de Gabès, autrefois zone de reproduction essentielle pour les tortues de mer en Méditerranée, est en train de mourir à petit feu. Des zones entières, sur plus de deux kilomètres autour du point de rejet des déchets, sont devenues totalement stériles. Même les mouettes, se nourrissant des rares poissons survivants, meurent sur place.
Nous ne pouvons pas rester indifférents pendant que les habitants affrontent seuls ce monstre industriel et écologique. Ils se battent avec courage pour un avenir plus sain, plus juste et durable.
Chaque geste compte : une signature, un partage sur WhatsApp ou Facebook — chaque voix supplémentaire renforce leur combat. Faisons entendre leur cri au-delà des frontières : signons la pétition pour mettre fin à l’empoisonnement de Gabès.

Avec la participation de la plateforme Avaaz

Avaaz est un mouvement civique mondial rassemblant plus de 70 millions de membres. Il mène des campagnes pour que les citoyens puissent influencer les décisions politiques à l’échelle internationale. Le mot Avaaz signifie « voix » dans plusieurs langues d’Asie centrale. Ses membres sont issus du monde entier et son équipe opère dans 18 pays sur 5 continents, en 18 langues.
Découvrez leurs principales campagnes et rejoignez ce mouvement pour un monde plus juste.