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Un tribunal algérien à Oran a prononcé une condamnation à l’encontre des membres d’un groupe musical local, suite à leur interprétation d’une chanson marocaine lors d’un mariage organisé dans la ville. Il s’agit du célèbre morceau « El Ayoun Ainiya, Ou Essakiya El Hamra Liya, Ouel Oued Ouedi Ya Sidi », une œuvre emblématique du patrimoine artistique marocain, rendue célèbre par le groupe mythique Jil Jilala.

L’affaire a été déclenchée après la diffusion de vidéos du concert sur les réseaux sociaux, incitant les autorités algériennes à ouvrir une enquête judiciaire. Cette procédure s’appuie sur des lois interdisant, dans certains contextes, l’usage de contenus culturels étrangers considérés comme contraires aux normes nationales.

Le verdict a suscité une vague d’indignation sur les plateformes numériques. De nombreux internautes et artistes ont dénoncé une atteinte à la liberté d’expression artistique et une restriction injustifiée du droit des musiciens à choisir leur répertoire. Des défenseurs des droits humains ont également souligné l’absence totale de tout contenu politique ou incitatif dans la chanson, estimant que cette poursuite va à l’encontre des principes de l’échange culturel dans l’espace arabe.

Des voix issues du milieu artistique ont rappelé que cette chanson marocaine fait partie d’un héritage commun largement partagé à travers plusieurs pays de la région, ce qui rend toute interdiction ou poursuite judiciaire à son sujet particulièrement controversée, surtout lorsqu’elle émane d’un État qui se revendique comme démocratique.