La Cour d’appel de Tunisie a prononcé vendredi une série de peines de prison allant de 5 à 45 ans contre des dirigeants opposants, des hommes d’affaires et des personnalités médiatiques, accusés de « complot contre la sécurité de l’État », selon l’agence tunisienne TAP.
Cette affaire constitue l’une des plus grandes poursuites politiques des dernières décennies, impliquant environ quarante personnes jugées depuis mars, dont une vingtaine se sont réfugiées à l’étranger.
Selon les sources, les peines des prévenus en liberté ont été fixées entre 5 et 35 ans de prison, tandis que pour deux accusés, la Cour a décidé de ne pas donner suite à la plainte.
Quant aux prévenus en fuite, la Cour a confirmé les peines prononcées à leur encontre en première instance, soit 33 ans avec exécution immédiate, avec une augmentation de la peine pour certains, atteignant 43 ans avec exécution immédiate.
La juridiction a également décidé, pour certains accusés, d’ajouter à la peine de prison des amendes financières variables ainsi que la confiscation des fonds déposés sur leurs comptes ouverts dans les institutions financières tunisiennes.
Ces décisions s’inscrivent dans le cadre de ce que les autorités judiciaires décrivent comme une lutte contre le complot visant la sécurité de l’État, tandis que des observateurs considèrent cette affaire comme l’une des plus importantes poursuites politiques en Tunisie au cours des dernières décennies.



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