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Des sources militaires bien informées à Paris révèlent que l’Algérie traverse des transformations profondes et inédites dans sa structure sécuritaire et militaire, dirigées directement par le ministre délégué à la Défense et chef d’état-major de l’Armée nationale populaire, le général Saïd Chengriha. Ces évolutions interviennent dans un contexte régional et international tendu, notamment après l’agression israélienne à Gaza et la guerre ouverte entre l’Iran et Israël.

Selon ces mêmes sources, Chengriha a lancé la création d’une nouvelle agence de renseignement militaire, opérant en totale confidentialité et relevant directement de son autorité, en réaction à ce qu’il considère comme une « faiblesse et une infiltration » affectant les services de sécurité traditionnels, notamment le « DRS », progressivement affaibli et démantelé ces dernières années. L’objectif principal est de protéger le régime contre toute tentative de coup d’État ou d’infiltration étrangère, en particulier après des rapports sur une pénétration structurelle du Hezbollah libanais par les services israéliens.

Les sources confirment également que la rumeur récente d’une tentative de coup d’État n’était qu’un « écran médiatique » servant de couverture à une vaste opération de redistribution des centres de pouvoir au sein de l’armée. Cette opération a coïncidé avec l’anniversaire de l’Indépendance algérienne, une occasion symbolique utilisée pour faire passer des changements profonds dans l’institution militaire.

Ces changements ont inclus le limogeage et l’emprisonnement de plusieurs officiers supérieurs originaires des régions des Kabyles, de l’Ouest et du Sud, remplacés par des éléments proches de la région de Chaouia, notamment de la ville de Qantara, berceau du général Chengriha. De nouveaux officiers, connus pour leur loyauté personnelle envers lui et le fils du président Abdelmadjid Tebboune, ont également été promus, dans un système qualifié de « clientéliste basé sur les faveurs et les loyautés régionales ».

Parallèlement, des sources proches des cercles du renseignement français ont révélé que le général Chengriha a officiellement changé son nom dans les registres civils algériens en « Chang-Rihha » (CHANG RIHHA), une démarche étrange non expliquée officiellement, mais qui renforce les hypothèses d’une préparation à une nouvelle phase politique, pouvant inclure une possible succession à la présidence ou une redistribution des rôles au pouvoir.

Dans ce contexte, des rumeurs ont circulé sur la fuite du général à la retraite Mohamed Mediène, dit « Toufik », vers l’Allemagne où il aurait demandé l’asile politique, mais les mêmes sources militaires considèrent ces informations comme faisant partie d’une « campagne systématique de désinformation » visant à détourner l’attention publique et à saturer l’espace numérique de rumeurs secondaires.

Plus inquiétant encore, ces fuites évoquent une implication russe dans la sécurité intérieure algérienne. Selon des sources françaises, la garde rapprochée de Chengriha à la base d’Aïn Naâdja comprend des éléments issus du groupe « Wagner », tandis qu’un général russe attaché à l’ambassade de Russie en Algérie supervise et conseille l’état-major sous la direction directe du président Vladimir Poutine.

Les rapports indiquent que la nouvelle agence de renseignement ne se limite pas aux frontières algériennes, mais possède également des ramifications en Europe, via des figures de l’opposition « loyalistes secrets », notamment des dirigeants du mouvement « Rachad » tels que Mohamed Larbi Zitout, ainsi que d’anciens membres du DRS comme Karim Moulay résidant en Écosse.

En France, des groupes électroniques appelés « Les Électrons Libres », dirigés par le général major Guedi, s’activent pour infiltrer l’organisation « MAK » en Kabylie. Par ailleurs, le général Hadj Boutalsa supervise des réseaux parallèles de mercenaires et de loueurs de services au profit du régime dans l’espace numérique européen.

Toutes ces manœuvres indiquent, selon les mêmes sources, une volonté déterminée de l’armée algérienne de refonder l’État profond sur de nouvelles bases, plus loyales, plus rigoureuses, et davantage alignées sur l’axe de Moscou, alors que le régime algérien connaît une forte isolation diplomatique et une grave perte de confiance intérieure.