Israël cherche, à travers le processus de normalisation, à atteindre des objectifs géostratégiques dépassant la simple établissement de relations normales avec les pays voisins, car les gains économiques ne peuvent se faire au détriment de ses intérêts stratégiques. Depuis 1979, la philosophie de la normalisation a connu des évolutions majeures, passant du principe « la terre contre la paix » à « la paix contre la paix », pour arriver à la création de cadres de coopération multilatérale via les accords d’Abraham et le Forum économique du Néguev, tout en cherchant à intégrer des pays musulmans hors du Moyen-Orient comme l’Azerbaïdjan, l’Indonésie et l’Arabie saoudite.
Israël et l’Indonésie
Il n’existe pas de relations officielles entre les deux pays, mais le commerce indirect passe par les Émirats, Singapour et Hong Kong, incluant les huiles végétales, les produits agricoles et la technologie (eau, agriculture de précision, santé numérique). La fin de la guerre à Gaza est perçue comme une opportunité d’ouvrir la voie à la normalisation, permettant à Israël d’accéder à un marché énorme de 285 millions d’habitants, avec un potentiel significatif pour développer le commerce et l’investissement si l’Indonésie reconnaît officiellement Israël et rejoint les accords d’Abraham.
Israël et l’Azerbaïdjan
La relation repose sur le principe « pétrole contre armes et technologie », l’Azerbaïdjan fournissant 30 à 40 % des besoins pétroliers d’Israël, tandis qu’Israël est le principal fournisseur d’armes à l’Azerbaïdjan. La coopération s’étend à l’énergie, la technologie, l’agriculture et les affaires militaires, ainsi qu’à la création d’infrastructures commerciales et d’investissement communes. L’Azerbaïdjan bénéficie de la technologie israélienne pour diversifier son économie, développer l’agriculture et dynamiser le tourisme, tout en servant de partenaire stratégique pour Israël dans le Caucase afin de renforcer son influence politique et sécuritaire.
Dimensions géostratégiques
La normalisation israélienne vise à établir un axe international dépassant le Moyen-Orient, en reliant l’économie, le commerce et l’énergie entre l’Asie, l’Europe et le Moyen-Orient sous l’hégémonie israélienne, avec l’Azerbaïdjan comme base stratégique pour surveiller l’Iran et renforcer l’influence régionale, tandis que l’expertise israélienne est exploitée pour développer les secteurs économique, agricole et énergétique renouvelable dans la région.



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