Des médias français ont appelé mercredi à la libération du journaliste sportif Christophe Gleizes, affirmant qu’il n’a commis aucun crime, exprimant ainsi leur solidarité avec la liberté de la presse.

Un article conjoint publié dans plusieurs journaux et signé par neuf organisations médiatiques, incluant des associations de presse, des syndicats et Reporters sans frontières, déclarait :

« Nous espérons que Gleizes pourra rejoindre sa famille et reprendre son travail »

Le journaliste de 36 ans avait été condamné fin juin à sept ans de prison en Algérie pour « apologie du terrorisme », et son procès en appel est prévu le 3 décembre.

Gleizes s’était rendu en Algérie pour réaliser un reportage sur le club de football JS Kabylie (JSK), l’un des plus grands clubs du pays, basé à Tizi Ouzou à l’est d’Alger. Il est accusé d’avoir communiqué avec un dirigeant du club, également chef du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), classé en 2021 par les autorités algériennes comme organisation terroriste.

Les organisations signataires ont insisté sur le fait qu’« un journaliste qui rencontre un responsable sportif n’est pas complice de ses positions, il exerce simplement son métier ».

L’article ajoute que les relations entre la France et l’Algérie traversent une période difficile, mais que les tensions diplomatiques ne doivent en aucun cas mener à l’emprisonnement de journalistes, soulignant que « la liberté de la presse ne peut être prise en otage ».

Elles ont appelé au respect du droit à l’information, indépendamment des contextes politiques, et à ce que les procédures judiciaires examinent les faits de manière juste et impartiale.

Reporters sans frontières avait commenté l’amnistie du journaliste franco-algérien Boualem Sansal le 12 novembre, après environ un an de détention, exprimant l’espoir que l’Algérie suive le même chemin pour la libération de Christophe Gleizes.