La justice algérienne a tranché. La Cour suprême a confirmé la lourde peine infligée à Walid Benflis, fils de l’ancien ministre de la Justice sous Chadli Benjedid et ex-premier ministre d’Abdelaziz Bouteflika. Accusé d’avoir divulgué à des intermédiaires étrangers des éléments confidentiels du contrat d’acquisition de 15 avions par Air Algérie, il écope définitivement de 20 ans de réclusion criminelle.
Au cœur du dossier, une affaire explosive qui avait fait grand bruit: la fuite du cahier des charges élaboré par la compagnie nationale pour l’achat de nouveaux appareils. Un document classifié que l’accusé, homme d’affaires et avocat installé au Canada avant son arrestation, aurait monnayé auprès d’intermédiaires liés à un constructeur aéronautique. Cette transmission d’informations sensibles est considérée par la justice comme une atteinte majeure aux intérêts stratégiques et économiques de l’État.
Les chefs d’inculpation retenus illustrent la gravité du dossier: « haute trahison », « renseignement avec des agents de l’étranger », blanchiment d’argent issu de revenus criminels, financement d’actes terroristes, corruption et financement occulte d’un parti politique. Le parquet avait même requis la peine capitale lors du procès en première instance.
Le 25 novembre 2023, le tribunal criminel de Dar El Beïda avait condamné Walid Benflis à 15 ans de prison, aux côtés d’un membre de la commission des marchés d’Air Algérie et d’une hôtesse de l’air, également impliqués. Le rejet des pourvois en cassation rend désormais ces condamnations définitives et immédiatement exécutoires.
Cette issue judiciaire marque la chute brutale du fils d’un ancien candidat à la présidentielle, longtemps perçu comme l’héritier politique d’un clan aujourd’hui marginalisé par le pouvoir en place.
Le fils d’Ali Benflis définitivement condamné à 20 ans de prison pour haute trahison



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