Les données préliminaires publiées par l’Institut national de la statistique et des études économiques (INSEE) en France montrent que le nombre de naissances dans le pays a continué de diminuer de 2,3 % au cours des dix premiers mois de l’année par rapport à 2024, suscitant des inquiétudes quant à l’aggravation du vieillissement de la population et à ses impacts sur la société et l’économie.

L’année dernière, la France a enregistré le taux de natalité le plus bas depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec environ 660 800 naissances. Cette baisse continue reflète les changements dans les comportements familiaux et les facteurs socio-économiques influençant la décision d’avoir des enfants. Les chiffres montrent que le recul touche la plupart des régions du pays, à l’exception de certaines zones comme « La Loire », qui a connu une légère hausse de 0,1 %, « La Réunion » (+1 %) et « Mayotte » (+1,9 %).

Les régions traditionnellement à forte natalité ont enregistré un déclin significatif, notamment « Hauts-de-France » avec -4,3 %, « Auvergne-Rhône-Alpes » avec -2,7 % et « Île-de-France » avec -2,4 %. Cette tendance reflète l’impact de facteurs multiples, tels que l’augmentation du coût de la vie, le report de l’âge du mariage et la préférence pour les familles plus petites.

En octobre dernier, le nombre de naissances a atteint 55 165, soit 1780 enfants par jour, enregistrant une baisse de 3,6 % par rapport à octobre 2024, confirmant la continuité de ce recul au cours de l’année.

En mai, la France a connu une situation sans précédent depuis 1945, avec un nombre de décès supérieur au nombre de naissances sur une année. Cependant, la tendance s’est normalisée entre janvier et septembre de cette année, avec 483 496 naissances contre 479 830 décès.

Les experts mettent en garde contre le fait que la poursuite de la baisse des naissances à long terme pourrait accroître la pression sur le système social et économique, notamment sur les retraites et les services de santé, et réduire la main-d’œuvre future. Les analystes soulignent également la nécessité de mettre en place des stratégies visant à encourager la natalité et à soutenir les familles afin de réduire cet écart démographique et de maintenir l’équilibre intergénérationnel.