Par : Abdelilah Anqir
Gaza aujourd’hui, tout comme les Gens du Fossé autrefois, est cernée par les flammes, sans attendre de miracles. Le ciel ne se fend pas, les murs ne s’effondrent pas sur les têtes des agresseurs, et pourtant, ses habitants tiennent bon, fièrement, affrontant la tyrannie avec des cœurs indomptables. Les bombes les frappent, les quartiers s’effondrent, mais leurs âmes ne ploient pas, et leur foi demeure inébranlable. Comme si Gaza avait été créée pour dire au monde : la victoire ne se mesure pas à la puissance des armes, mais à la fermeté du cœur.
Au cœur de cet enfer à ciel ouvert, les mêmes questions reviennent, lancinantes : Où est Dieu ? Pourquoi ne vient-Il pas ? Pourquoi les innocents sont-ils livrés à la mort ? Ces interrogations ne sont pas nouvelles. Elles furent déjà posées jadis, quand des croyants furent jetés dans un feu ardent pour avoir simplement proclamé : « Mon Seigneur est Dieu ». C’étaient les Gens du Fossé. Aucune pluie céleste ne vint éteindre les flammes, aucun miracle ne se produisit… et pourtant, Dieu commença leur histoire par un verdict : « Maudits soient les gens du fossé ». Car ce ne sont pas les brûlés qui furent vaincus, mais bien les bourreaux.
Aujourd’hui, Gaza reflète cette même scène : une image sanglante, un oppresseur enragé, un peuple patient. Ce n’est pas une défaite, mais une épreuve divine. Une balance céleste qui distingue les cœurs sincères des langues hypocrites. Dieu ne promet pas la justice absolue sur Terre, mais nous appelle à croire en Sa justice dans l’au-delà, à regarder les événements non avec les yeux du monde, mais avec les yeux de la foi. « Voilà la véritable victoire », non celle qui se montre dans les bulletins d’information, mais celle inscrite dans un Livre éternel qui ne néglige aucun détail.
Gaza ne se contente pas de mettre à l’épreuve ses enfants, elle met à l’épreuve l’humanité tout entière : ceux qui sont sincères, ceux qui trahissent, ceux qui marchandent, ceux qui se taisent. Elle ne saigne pas parce qu’elle est faible, mais parce qu’elle est forte. Car l’ennemi le sait : il ne peut l’affronter à visage découvert. Il se cache derrière des murs, des dômes, des blindés, bien qu’il possède avions et technologies. Combien de soldats ont tremblé en silence, combien de généraux ont fui vers les abris, combien d’hommes bardés d’armes ont été effrayés par un simple « Allahou Akbar » ?
Ce qui les effraie, ce ne sont pas les roquettes, mais la patience. Ce sont ces visages d’enfants surgissant des décombres avec un sourire, ces hommes debout malgré les blessures et les trahisons. Ceux qui, affamés, endurent ; abandonnés, s’en remettent à Dieu, en disant : « Si vous soutenez Dieu, Il vous soutiendra et affermira vos pas ».
Gaza, aujourd’hui, ce n’est pas seulement une affaire politique, c’est un affrontement entre lumière et ténèbres, entre foi et hypocrisie, entre ceux qui vendent le sang, et ceux qui l’offrent à Dieu. Si ce monde était le théâtre de la justice absolue, les Gens du Fossé auraient été sauvés, et les enfants de Gaza protégés. Mais Dieu veut nous enseigner : la véritable victoire ne se mesure pas au temps, mais à la constance. Et le triomphe ne s’annonce pas dans les médias, mais s’écrit dans le Livre du Seigneur des Mondes.
À suivre…
Comments
0No comments yet.