À la suite de la dernière résolution du Conseil de sécurité concernant le Sahara marocain, le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, est apparu devant les médias dans une intervention très attendue, censée clarifier la position officielle de son pays. Mais au lieu d’une démonstration diplomatique maîtrisée, ce fut un véritable fiasco politique, exposant au grand jour l’état de confusion et de désarroi qui règne au sein du régime algérien. Certains observateurs sont même allés jusqu’à le surnommer ironiquement « Attaf le peureux ».

Cette apparition publique a mis en lumière les contradictions flagrantes du discours algérien. Le ministre s’est contredit à maintes reprises parfois dans la même phrase révélant une absence totale de cohérence stratégique et soulevant des doutes sur la crédibilité de la diplomatie algérienne.

Le Maroc : fort ou faible ?

Les contradictions les plus marquantes ont concerné les propos d’Attaf sur la place du Maroc et son influence internationale :

  • Un aveu implicite de puissance : Attaf a déclaré que le Maroc avait « exploité le Conseil de sécurité et l’avait poussé à voter en sa faveur ». Cette phrase, en elle-même, constitue une reconnaissance de la force et de l’efficacité de la diplomatie marocaine, capable d’influencer la plus haute instance internationale.

  • Un déni immédiat : Pourtant, quelques instants plus tard, il a affirmé que le Maroc était un « pays faible, sans influence politique », tout en qualifiant l’Algérie de « puissance régionale ». Une affirmation pour le moins ironique, alors que l’Algérie s’est retrouvée isolée lors de la dernière séance onusienne, se contentant de s’abstenir un geste interprété par les analystes comme un aveu d’échec.

Peut-on sérieusement croire qu’un pays « faible » puisse manipuler les décisions du Conseil de sécurité ? Ce double discours illustre surtout la nervosité d’un régime incapable d’assumer sa défaite diplomatique.

Respecter les décisions internationales… ou les contester ?

Les contradictions d’Attaf ne s’arrêtent pas là. Il a qualifié la résolution du Conseil de sécurité celle qui réaffirme le plan d’autonomie sous souveraineté marocaine de « complot » et de « décision douteuse », avant d’ajouter, dans la même intervention, que l’Algérie « respecte les décisions des Nations unies et du Conseil de sécurité ».

Comment peut-on à la fois respecter et discréditer une décision ? Cette incohérence traduit une attitude sélective : Alger respecte ce qui sert ses intérêts et rejette ce qui les contredit. Une diplomatie à géométrie variable, dénuée de toute crédibilité.

L’Algérie « non impliquée »… mais au cœur du conflit !

Autre contradiction frappante : Attaf a répété que l’Algérie « n’est pas partie au conflit » du Sahara marocain. Pourtant, il a reconnu dans la même intervention que son pays avait « effacé les dettes des États » ayant reconnu la pseudo-république sahraouie, et qu’il « retirait ou envoyait ses ambassadeurs » en fonction de ce dossier.

Comment un pays peut-il prétendre à la neutralité tout en liant son aide économique et sa diplomatie à la défense d’un mouvement séparatiste ? Ce comportement prouve au contraire qu’Alger est l’acteur principal, le financeur et le moteur du conflit. Nier ce rôle après de tels aveux revient à tromper non seulement la communauté internationale, mais aussi son propre peuple.

L’intervention dAhmed Attaf a tourné à la débâcle diplomatique. Elle a mis à nu l’impasse dans laquelle se trouve la politique étrangère algérienne : un discours contradictoire, une stratégie confuse et une perte de repères face aux succès constants de la diplomatie marocaine.

Tandis que le Maroc continue d’élargir son influence et de renforcer la légitimité de son initiative d’autonomie, le régime algérien se retrouve prisonnier de son propre discours. Entre reconnaître la réalité ou persister dans le déni, Attaf a choisi la seconde option exposant ainsi, devant le monde entier, la fragilité et l’incohérence de la diplomatie algérienne.