Au cœur de la guerre sanglante à Gaza, le Dr Hossam Abu Safiya apparaît comme l’un des visages les plus marquants de la souffrance humaine. Médecin palestinien ayant perdu son hôpital, sa maison et son fils en un seul instant sous un bombardement israélien, il se retrouve aujourd’hui derrière les barreaux sans accusation ni procès. Son nom est devenu symbole de résistance, non pas parce qu’il a porté une arme, mais parce qu’il a porté un stéthoscope pour sauver des vies.
Ce rapport repose sur des témoignages directs, des documents juridiques et des sources médiatiques internationales qui révèlent les circonstances de sa détention ainsi que celle de dizaines de membres du personnel médical à Gaza. Malgré les appels mondiaux à sa libération, son sort reste étroitement lié au niveau de pression internationale et à la capacité de mobilisation en faveur de ceux qui sauvent des vies au milieu du feu.
Des salles d’urgence aux cellules de détention
Directeur de l’hôpital Kamal Adwan dans le nord de Gaza, le Dr Abu Safiya représentait la dernière ligne de défense médicale pour les civils encerclés. D’après Front Line Defenders, il soignait chaque jour des centaines de blessés malgré le manque de matériel et de médicaments. Fatigué mais déterminé, il tentait de préserver la vie d’enfants grièvement touchés par les bombardements.
Mais le 27 décembre 2024, tout a basculé. Les forces israéliennes ont pris d’assaut l’hôpital et ont tué son fils sous ses yeux, comme le montrent des images vérifiées par NBC News après leur diffusion par Al Jazeera. Lorsqu’il a tenté de négocier l’évacuation de blessés, il a été arrêté puis transféré dans une prison israélienne. Amnesty International rapporte dans son rapport 2025 qu’il serait victime de torture physique et psychologique.
Des chiffres qui témoignent de l’ampleur du ciblage
L’affaire Abu Safiya n’est pas isolée. Des enquêtes récentes indiquent qu’environ cent médecins et infirmiers palestiniens ont été arrêtés, la plupart durant leur service médical. Cinq seraient morts en détention dans des circonstances inconnues, tandis que d’autres subiraient des agressions quotidiennes.
Depuis octobre 2023, l’ONU fait état de plus de 1500 soignants tués et de la destruction de 36 hôpitaux, avec 80 pour cent de la structure sanitaire de Gaza hors service. Ceux qui prodiguaient des soins sont devenus eux-mêmes victimes du système qu’ils tentaient de soulager.
Le droit international face aux violations répétées
Les Conventions de Genève garantissent la protection des médecins en tant que civils non-combattants. Pourtant, des documents de Human Rights Watch et des rapports onusiens montrent que des hôpitaux, ambulances et zones médicales ont été visés de manière répétée, causant la mort de milliers de civils dont une grande majorité de femmes et d’enfants. L’ONU qualifie ces actes de violations graves pouvant constituer des crimes de guerre et estime que 70 pour cent des victimes provenaient de zones médicales.
Ces données présentent une image d’un système de répression basé sur l’arrestation et la torture, menaçant l’infrastructure sanitaire et bloquant tout espoir de reconstruction à court terme.
Mobilisation internationale et pression croissante
Les campagnes pour la libération du Dr Abu Safiya se multiplient. L’organisation Avaaz a lancé une pétition mondiale réclamant la libération du médecin et de ses collègues, affirmant que l’augmentation des signatures renforcera la pression internationale. En Europe et aux États Unis, des manifestations ont eu lieu devant les ambassades israéliennes et le Comité international de la Croix Rouge a publié un communiqué dénonçant les arrestations.
Chaque signature, chaque voix, renforce le front humanitaire qui exige la liberté de ceux qui sauvent des vies au lieu de les ôter.
Conclusion et appel à l’action
L’histoire du Dr Hossam Abu Safiya reflète la douleur d’un peuple vivant sous occupation. Pour mettre fin à l’effondrement humanitaire, il ne suffit pas de parler de cessez le feu, il faut commencer par rendre la liberté à ceux qui étaient le dernier espoir des malades et des blessés. Soutenir la campagne, la partager et en parler est un devoir moral. Le silence prolonge les blessures, l’action les guérit.



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