حجم الخط + -

Le président algérien Abdelmadjid Tebboune est arrivé mardi à Rome pour une visite officielle, mais ce qui a attiré l’attention n’était ni le contenu de la visite ni son agenda, mais plutôt la manière dont il a été accueilli, qui semblait dépasser le simple protocole diplomatique habituel.

Au lieu d’être accueilli par la Première ministre italienne Giorgia Meloni ou par un membre civil de son gouvernement, c’est le ministre italien de la Défense, Guido Crosetto, accompagné du directeur des cérémonies du Vatican, qui était en tête de la réception, dans une scène qui semblait refléter une stratégie politique claire : « les militaires se reconnaissent entre eux ».

Alors que la présidence algérienne a publié la vidéo officielle de l’atterrissage à l’aéroport de Rome, le moment le plus commenté fut celui où Tebboune serre la main du ministre de la Défense italien, comme s’ils étaient deux généraux dans un club privé. On peut se demander : Rome rendait-elle hommage au président, ou à son arrière-plan militaire ?

Le message, bien que transmis par des sourires et des poignées de main, était clair et codé : « Nous savons à qui nous avons affaire, votre gouvernement civil n’est qu’une façade ».

En Algérie, les observateurs sont habitués à voir le général de corps d’armée Saïd Chengriha accompagner le président dans toutes ses sorties, même à l’aéroport Houari Boumédiène. Mais à Rome, ce protocole a été raccourci : le président a été accueilli directement par son « homologue » italien en charge de la Défense.

Un internaute a commenté : « L’Italie n’a pas commis d’erreur protocolaire… elle a choisi de traiter avec celui qu’elle considère comme le véritable dirigeant, même de façon symbolique ». Un autre a ajouté : « Peut-être qu’Infantino accueillera le prochain président algérien lors de sa prochaine visite, puisque le football fait désormais partie du système politique ».

Malgré le caractère économique et diplomatique de cette visite, notamment dans le cadre du sommet gouvernemental algéro-italien de haut niveau, le début a suffi à faire de l’événement une tendance sur les réseaux sociaux, accompagné de commentaires tels que : « Le président Tebboune… en visite officielle chez ses compagnons d’armes ».

En attendant les résultats des réunions du sommet, cette scène d’accueil reste un symbole clair, traduisant l’adage populaire : « Le pouvoir, même vêtu en civil, reste aux yeux des autres un militaire en congé ».