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Par : Abderrahmane Fares

UN SOUS-MARIN ISRAÉLIEN FRAPPE LA TUNISIE À MOINS DE 200 KILOMÈTRES DES FRONTIÈRES ALGÉRIENNES.

Pour la première fois depuis l’incident des 8 et 9 septembre 2025, des sources du renseignement américain ont indiqué à CBS News que Benjamin Netanyahu avait personnellement approuvé les frappes de drones visant la flottille humanitaire amarrée à Sidi Bou Saïd, en Tunisie.

Le mode opératoire rapporté est désormais plus détaillé : des drones lancés depuis un sous-marin israélien auraient largué des engins incendiaires sur les navires amarrés près de Sidi Bou Saïd, en Tunisie. Les autorités tunisiennes avaient initialement nié la version du drone, affirmant que l’incendie avait pris naissance à l’intérieur du navire.

Cette information est corroborée par des membres de la flottille, qui rapportent avoir été suivis par un sous-marin ; les équipages affirment avoir distingué, sous leurs navires, un bâtiment immergé allumant brièvement ses feux sous l’eau. Israël dispose de sous-marins Dolphin II (Drakon/Tanin) et d’un écosystème industriel (IAI, Elbit) développant des mini-drones et des dispositifs encapsulés lançables depuis des tubes lance-torpilles ou des conteneurs montés sur mât, permettant le déploiement discret de drones en mer.

Cette révélation s’inscrit dans la même séquence horaire que l’attaque israélienne sur Doha, le 9 septembre 2025, visant la direction politique du Hamas. Des documents et témoignages d’officiels israéliens et militaires américains recueillis par le média américain Axios indiquent que Netanyahu avait informé Donald Trump moins d’une heure avant les frappes sur le Qatar.

Le chevauchement temporel entre les frappes de Sidi Bou Saïd et celles de Doha suggère une campagne coordonnée d’opérations israéliennes, autorisée au plus haut niveau politique, et connue – si ce n’est couverte – par les services américains.

Le régime militaire d’Alger, qui se présente comme « une force de frappe régionale » et un « rempart contre l’entité sioniste », se retrouve aujourd’hui devant un fait accompli : un sous-marin israélien a opéré et effectué une attaque de drones à proximité immédiate de ses eaux territoriales, 17 citoyens algériens présents dans la flottille ont été capturés et détenus par Israël, et aucune protestation officielle, aucune demande de libération, ni même une condamnation n’a été formulée par Alger.

Ceci s’ajoute déjà à une série d’incidents récents qui illustrent la perte de contrôle du régime militaire d’Alger sur son environnement maritime immédiat :

UN HÉLICOPTÈRE ESPION AMÉRICAIN SILLONNE 300 KM D’ORAN À CHERCHELL

Dans la nuit du 17 au 18 septembre 2025, un hélicoptère militaire américain Sikorsky MH-60R Seahawk, embarqué sur le destroyer USS Roosevelt, a effectué une mission de surveillance à très basse altitude le long du littoral algérien pendant plus de trois heures, entre Les Andalouses (Oran) et Cherchell, soit un couloir d’environ 300 kilomètres. L’appareil a évolué à quelque 70 kilomètres des côtes, dans les eaux internationales, suivant un axe parallèle au rivage et exécutant une série de manœuvres complexes : boucles, spirales, figures en huit et motifs en cœur, caractéristiques d’une mission d’écoute électromagnétique (SIGINT) et de reconnaissance maritime (ISR).

L’analyse des données de ce vol -qui coïncide avec la nuit et la tranche horaire de la fuite du général Abdelkader Haddad- révèle neuf phases successives, alternant segments rectilignes et orbites serrées, et qui s’est achevée à environ cent kilomètres au nord-ouest d’Alger, là où était accosté le sous-marin russe Novorossiysk, escorté par le navire de soutien Iakov Grebelsky.

Trois hypothèses demeurent plausibles :
Surveillance du sous-marin russe, afin d’observer ou d’intercepter ses émissions ;
Surveillance passive liée à l’exfiltration d’Abdelkader Haddad, en soutien discret à une opération maritime parallèle ;
Relais de communication pour une unité clandestine, opérant sous silence radio dans la même zone.

Mission ISTAR américaine au large de l’Algérie (17 septembre 2025): Le MH-60R Seahawk, embarqué sur le destroyer USS Roosevelt, a balayé un couloir de 300 km entre Oran et Cherchell, à environ 70 km des côtes, dans les eaux internationales. La mission qui a eu lieu le même jour que la fuite du Général Abdelkader Haddad, s’est achevée dans un secteur situé à 100 km au nord-ouest d’Alger, à proximité du mouillage du sous-marin russe Novorossiysk.

Le vol, structuré en un balayage continu de 300 kilomètres parallèle au littoral, agissait de fait comme un barrage aérien : tout mouvement vers la côte sud de l’Espagne dans cette bande aurait certainement été détecté cette nuit-là. L’hélicoptère a interrompu sa mission cent kilomètres avant le port d’Alger, sans jamais approcher directement la jetée où stationnait le Novorossiysk.

En l’état, aucune hypothèse ne peut être confirmée, mais la trajectoire — méthodique, segmentée et répétitive — traduit une opération de renseignement planifiée, menée à la limite du champ radar algérien.

UN CARGO MILITAIRE RUSSE COULÉ PAR UN DRONE DE SURFACE: MOSCOU DÉPÊCHE DES SUBMERSIBLES ESPIONS POUR RÉCUPÉRER DES DÉBRIS SENSIBLES, SOUS LA SURVEILLANCE D’UN AVION ESPION FRANÇAIS — L’OTAN DIFFUSE L’IMAGE

Le coulage du cargo militaire russe Ursa Major, exploité par la société d’État Oboronlogistika, est survenu le 23 décembre 2024 à 85 km au large d’Oran. Le navire, officiellement engagé dans une « mission stratégique de brise-glace arctique », effectuait en réalité une mission clandestine de transport d’équipements critiques destinés au rechargement des missiles de croisière Kalibr à Novorossiïsk, selon des sources du renseignement Ukrainien et britanniques. Trois explosions sur tribord, attribuées à des drones de surface, auraient provoqué sa perte. Trois semaines plus tard, le 15 janvier 2025, le navire espion russe Yantar, relevant de la Direction principale des recherches en eaux profondes (GUGI)une unité ultra-secrète du ministère russe de la Défense créée en 1963 en pleine guerre froide et disposant de plusieurs dizaines d’engins sous-marins – a été repéré à 40 milles nautiques au nord d’Oran, procédant à des opérations de plongée sur l’épave de l’Ursa Major. Officiellement présenté comme un navire océanographique chargé d’explorer les grands fonds, le Yantar constitue en réalité une plateforme stratégique de collecte de renseignement et d’intervention sous-marine pour la flotte russe.

Son déploiement n’est pas passé inaperçu : entre le 13 et le 17 janvier 2025, plusieurs missions ISTAR (renseignement, surveillance, acquisition d’objectif, reconnaissance) par des avions espions de la marine Française ont été conduites dans le secteur maritime à 40 milles nautiques (74 kilomètres) au nord d’Oran, où le Yantar menait des opérations de plongée sur l’épave du cargo militaire russe Ursa Major. Le Commandement maritime de l’OTAN près de Londres a publié dans un tweet publié le 14 janvier 2025 la photo d’un avion de patrouille maritime français Bréguet ATL2 Atlantique 2 en train de surveiller le navire espion russe Yantar au large d’Oran. Le message adressé par l’Alliance était explicite : « l’Alliance reste vigilante dans toute la région euro-atlantique. »

Les avions de patrouille maritime français Bréguet ATL2 Atlantique 2, opérant depuis la base aéronavale de Lann-Bihoué (Morbihan), de la 23F et 24F flottille de l’Aéronautique navale. Ces escadrons effectuent toutes les patrouilles ATL2 de première ligne pour la lutte anti-sous-marine, l’ISTAR et la surveillance maritime. Ils sont dotés du radar multifonctions Thales Searchmaster AESA (radars à antennes actives) et de capteurs électro-optiques Wescam MX-20, permettant la détection et la classification d’objets en surface et sous la mer à plus de 200 km. Les Atlantique 2 ont opéré en coordination avec le centre de commandement maritime de l’OTAN près de Londres, ainsi qu’avec des moyens espagnols basés à Rota et des stations SIGINT (renseignement électromagnétique) françaises à Aspretto (Corse) et Mont-de-Marsan.

Les patrouilles françaises auraient déployé un ensemble de bouées acoustiques DIFAR et DICASS afin de détecter toute activité sous-marine dans le périmètre immédiat du Yantar. Les analyses issues de ces capteurs auraient révélé la présence de multiples signatures acoustiques distinctes, correspondant à des mini-sous-marins en activité. Les corrélations radar et ELINT recueillies durant les vols d’observation auraient confirmé plusieurs séquences d’immersion et de remontée de submersibles russes AS-37 Rus et AS-39 Konsul — deux engins capables d’opérer jusqu’à 6 000 mètres de profondeur avec 3 personnes à bord. Conçus pour des missions de récupération d’équipements, de sabotage discret ou de reconnaissance technique, ces appareils auraient été mis en œuvre depuis le Yantar à proximité du site du naufrage du cargo militaire Ursa Major.

Selon des sources européennes, la présence à bord du Yantar de l’amiral Konstantin Konovalov, commandant de la 29ᵉ brigade spéciale de sous-marins de la Flotte du Nord, souligne le caractère très critique de la mission. Des interceptions COMINT ont par ailleurs mis en évidence des échanges chiffrés avec le centre GUGI de Saint-Pétersbourg, laissant penser à une opération de récupération d’équipements sensibles.

La concentration d’activités étrangères – israéliennes, américaines, françaises et russes – dans un rayon allant de 70 à 200 kilomètres des côtes algériennes met en évidence une réalité stratégique désormais incontestable: l’espace maritime que le régime d’Alger présente comme « souverain, sécurisé et sous contrôle » est en réalité devenu un théâtre d’opérations traversé, surveillé et exploité par toutes les puissances militaires régionales et extra-régionales.

Sous la surface et au-delà des slogans, l’Algérie ne maîtrise plus son environnement maritime, observant impassible le déploiement successif de d’avions, hélicoptères, flottes, de sous-marins et de drones espions à proximité de ses eaux.