Le Maroc a connu ces dernières années des transformations économiques majeures, le positionnant comme une puissance industrielle émergente dans la région méditerranéenne, notamment dans le secteur automobile qui est passé d’une simple activité industrielle à un pilier stratégique de l’économie nationale. Selon un rapport publié par le journal espagnol La Economista et basé sur les analyses d’experts de la banque J.P. Morgan, le Maroc est devenu une « version à faible coût de l’Espagne », s’appuyant de plus en plus sur les secteurs de l’automobile et du tourisme comme moteurs principaux d’une croissance économique durable.
Le rapport prévoit que l’économie marocaine enregistrera une croissance de 4 % en 2025, avec une tendance similaire attendue en 2026 et 2027, soutenue par d’importants flux d’investissements étrangers ciblant des secteurs à forte valeur ajoutée, notamment l’automobile et l’aéronautique.
L’industrie automobile au Maroc n’est plus un simple secteur manufacturier, mais un moteur vital de création d’emplois, employant des milliers de personnes et soutenant des réseaux de fournisseurs locaux. Cette croissance rapide renforce la compétitivité du Maroc sur les marchés mondiaux et le place parmi les leaders de la fabrication industrielle en Afrique.
Sur le plan touristique, le secteur a connu une hausse notable de 16 % du nombre de visiteurs au premier semestre 2025 par rapport à la même période en 2024, contribuant à améliorer la balance des paiements et à renforcer l’économie nationale.
L’attractivité du Maroc pour les investisseurs repose sur plusieurs facteurs, notamment la stabilité politique relative, le coût compétitif de la main-d’œuvre et sa proximité géographique avec le marché européen, facilitant son rôle de hub essentiel dans les chaînes d’approvisionnement mondiales. Cela a permis d’attirer de grands groupes internationaux comme Renault et Citroën, cette dernière prévoyant d’étendre sa production de 100 000 unités supplémentaires par an d’ici 2027.
Par ailleurs, les investissements chinois dans le secteur des voitures électriques s’accélèrent, avec des projets majeurs tels que l’usine de batteries annoncée par la société Goshen High Tech, renforçant la position du Maroc comme centre industriel en pleine croissance sur le continent africain.
La production industrielle marocaine a connu une forte progression au premier trimestre 2025, avec un PIB en hausse de 4,8 %, soutenu par une forte demande intérieure et la hausse des exportations, notamment dans l’automobile. Le déficit du compte courant s’est réduit à 1,1 % du PIB, avec des prévisions indiquant un léger excédent dans un proche avenir, reflétant la solidité de l’économie marocaine.
Concernant les grands projets, le rapport souligne que le Maroc fait des pas décisifs pour dépasser certains pays européens traditionnels dans l’industrie, grâce à des infrastructures modernes et des plateformes de fabrication avancées à Tanger et Kénitra. Sa position est aussi renforcée par des partenariats stratégiques avec des investisseurs européens et chinois.
En conclusion, le rapport compare la croissance économique actuelle du Maroc à la forte expansion qu’a connue l’Espagne dans les années 1960 et 1970, mais avec un avantage concurrentiel important : des coûts plus bas et un contexte géographique favorable. Cette croissance rapide constitue un défi direct pour l’économie espagnole, en particulier avec des projets stratégiques majeurs menés au Maroc, comme le chantier naval de Casablanca, qui devrait surpasser les installations similaires en Europe du Sud.
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