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Par Me/Abdelilah Anqir

Dans le cadre d’une nouvelle enquête journalistique, menée en collaboration avec un groupe de chercheurs spécialisés dans les menaces cybernétiques, il a été révélé que la société Intellexa continue ses activités malgré les sanctions imposées par les États-Unis. Cette entreprise, basée en Israël, s’est spécialisée dans la vente de logiciels espions à des régimes répressifs à travers le monde.

Sanctions américaines

L’année dernière, les États-Unis ont imposé des sanctions contre des responsables de la société Intellexa pour avoir développé et vendu des logiciels espions visant des citoyens américains, y compris des responsables gouvernementaux et des journalistes. Le logiciel, connu sous le nom de Predator, permet à ses utilisateurs d’accéder entièrement aux téléphones ciblés, y compris aux micros, caméras et données.

Le fondateur de l’entreprise

Le fondateur d’Intellexa, Tal Dilian, est un ancien commandant d’une unité de renseignement israélienne. Lui et son ex-épouse, Sarah Hamo, qui avait établi le siège de l’entreprise en Europe, ont tous deux été sanctionnés.

Une activité qui perdure

Malgré les sanctions et l’attention médiatique, l’entreprise n’a pas été durablement affectée, selon un rapport publié par le groupe Insight. Les chercheurs ont constaté une « reprise » de l’utilisation du logiciel Predator dans plus de 12 pays, dont certains ont un bilan désastreux en matière de droits humains, tels que l’Arabie saoudite, la République démocratique du Congo et le Kazakhstan.

Des activités commerciales douteuses

Dans un développement notable, la société de soins de la peau Metophia, fondée par Sarah Hamo, a repris ses activités après la fermeture de son site internet suite aux sanctions. Selon la politique de confidentialité de l’entreprise, elle partage les données personnelles des clients avec d’autres sociétés anonymes du groupe Metophia en Israël, à Chypre et en Suisse. Toutefois, le porte-parole de l’entreprise a nié toute activité autre que les soins de la peau.

La lutte contre la corruption

Parallèlement, un groupe de sénateurs américains s’efforce de lutter contre la corruption sur le marché de l’art grâce à un nouveau projet de loi visant à encadrer les marchands d’art et les maisons de vente aux enchères dans le cadre du Bank Secrecy Act. En vertu de cette loi, les intermédiaires de l’art devront tracer les transactions coûteuses et signaler les achats ou ventes suspects.

Mises à jour technologiques

De son côté, la plateforme de recherche Datashare, lancée par le Consortium international des journalistes d’investigation, a bénéficié d’une mise à jour majeure, incluant de nouvelles fonctionnalités et une interface utilisateur modernisée. La plateforme permet aux journalistes d’accéder à plus de 100 millions de fichiers révélés dans le cadre d’enquêtes telles que les Panama Papers et les Pandora Papers.

À suivre…