Le ministre algérien des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, s’est exprimé aujourd’hui lors d’une conférence de presse, proposant un discours riche en formules diplomatiques sur le « cadre onusien », la « solution juste » et le « respect des résolutions internationales ». Cependant, il a implicitement reconnu la résolution 2797 de l’ONU qui confirme la souveraineté du Maroc sur ses provinces du sud et désigne l’Algérie comme partie prenante au conflit, et non comme simple observateur ou médiateur.

La référence d’Attaf à une « médiation » entre le Maroc et le Front Polisario surprend, puisque l’Algérie, qui a créé le Polisario, hébergé sa direction, fourni des armes et dirigé ses mouvements, ne peut prétendre à la neutralité ou jouer le rôle de médiateur. Un médiateur doit être extérieur au conflit, pas celui qui contrôle ses acteurs.

Le timing des déclarations d’Attaf attire l’attention : elles interviennent quelques jours seulement avant la fin du délai accordé par l’ancien président américain Donald Trump à l’Algérie pour s’engager dans un processus de réconciliation avec le Maroc et siéger à la table des négociations en tant que partie directe au conflit, ce que l’Algérie a refusé depuis des décennies. Cette échéance place le régime algérien sous une pression sans précédent, expliquant l’embarras apparent dans son discours.

Le discours d’Attaf semble être une tentative d’adoucir la position avant l’inévitable confrontation avec la réalité et de sauver la face avant que le régime ne doive reconnaître officiellement son rôle dans le conflit et participer aux négociations directes.

Parler de « médiation » ne trompe personne : la communauté internationale a tranché, les résolutions de l’ONU définissent clairement les parties et leurs responsabilités. Le Maroc est dans son Sahara et l’Algérie doit assumer sa responsabilité directement.

Le dossier le plus sensible pour l’Algérie reste le Sahara oriental, un dossier toujours ouvert, que le Maroc sait inévitablement surgir, peu importe les tentatives du régime algérien de le nier.

Le discours d’Attaf n’était pas une annonce de médiation, mais un manifeste de peur : peur de la décision de l’ONU, peur de la table des négociations et peur de la fin du délai qui forcera le régime à affronter la vérité qu’il a fui pendant des décennies. Les prochains jours révéleront toute la vérité.