Tebboune refuse la grâce présidentielle à Boualem Sansal

Les espoirs d’une grâce présidentielle pour Boualem Sansal se sont envolés après la confirmation, le 1er juillet, de sa peine de cinq ans de prison ferme par la cour d’appel d’Alger. L’écrivain franco-algérien de 80 ans, condamné pour « atteinte à l’unité nationale », ne figure pas parmi les détenus concernés par les décrets de grâce rendus publics à l’occasion de la Fête de l’indépendance, le 5 juillet. Les prisonniers politiques en sont expressément exclus.
Communiqué du Comité international de soutien à Boualem Sansal
Le Comité international de soutien à Boualem Sansal a réagi avec consternation, déclarant que « l’heure des discours d’apaisement est révolue ». Il dénonce le mépris des autorités algériennes pour les principes fondamentaux de la liberté d’expression, du procès équitable et de la dignité humaine, en particulier compte tenu de l’âge de l’écrivain et de son état de santé (cancer).
Cette décision survient peu après l’incarcération d’un autre ressortissant français, le journaliste Christophe Gleizes, aggravant les tensions diplomatiques. Les défenseurs des droits humains pointent des violations des conventions de l’ONU et de l’accord d’association entre l’Algérie et l’Union européenne.
Le comité appelle désormais Paris et Bruxelles à des mesures fortes pour obtenir la libération immédiate et inconditionnelle de Boualem Sansal.
✍️ Abderrahmane Fares