Le tribunal correctionnel de Paris juge, les 27 et 28 octobre, dix personnes accusées d’avoir relayé sur les réseaux sociaux une rumeur présentant Brigitte Macron comme une femme transgenre. Huit hommes et deux femmes répondent de cyberharcèlement à caractère sexiste, à la suite d’une plainte déposée en août 2024 par la Première dame. Ils encourent jusqu’à deux ans de prison.
Née dans les cercles complotistes français en 2017, la rumeur a été relancée début 2024 par des influenceurs pro-Trump aux États-Unis, avant de se propager massivement. Le parquet reproche aux prévenus la diffusion de contenus transphobes et sexistes, ainsi que de messages insinuant un lien entre la différence d’âge du couple Macron et la pédophilie.
Cette campagne de désinformation s’appuie notamment sur des vidéos et montages partagés en ligne, dont plusieurs attribués à l’influenceuse américaine Candace Owens, suivie par des millions d’abonnés. Sa série “Becoming Brigitte”, publiée en 2025, affirme sans preuve que Brigitte Macron serait née homme. Le couple présidentiel a également porté plainte contre elle devant un tribunal américain.
En France, l’enquête a été menée par la brigade de répression de la délinquance aux personnes. Parmi les accusés se trouvent l’ex-publicitaire Aurélien Poirson-Atlan, alias “Zoé Sagan”, coutumier des opérations de déstabilisation en ligne, ainsi que Delphine J., dite “Amandine Roy”, figure complotiste déjà condamnée en première instance dans ce dossier avant d’être relaxée en appel.
Brigitte Macron et son mari ont plusieurs fois dénoncé publiquement cette théorie du complot. Emmanuel Macron a évoqué des “fausses informations qui bousculent jusque dans l’intimité”. De son côté, la Première dame s’est dite prête à “rétablir la vérité” devant la justice française comme américaine.
Ce procès marquera une étape importante dans la lutte contre le cyberharcèlement visant des personnalités publiques, en particulier lorsque les attaques exploitent l’identité de genre pour nourrir haine et confusion.
Procès à Paris pour cyberharcèlement sexiste contre Brigitte Macron



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