Les relations franco-algériennes connaissent une nouvelle tentative pour sortir du cycle des crises successives, après la libération de Boualem Sansal qui a suscité une question centrale posée par Le Figaro : cette mesure sera-t-elle suivie de la libération du journaliste Christophe Gleizes ? Les dossiers liés aux droits humains se sont désormais imposés au cœur d’une équation politique particulièrement complexe.

Malgré les discours sur une possible reprise du dialogue entre Paris et Alger، le chemin reste semé d’incertitudes. Paris attend une coopération claire sur les questions migratoires et sécuritaires, l’acceptation des personnes faisant l’objet d’obligations de quitter le territoire, ainsi que la remise en œuvre de l’accord de 2013. L’Algérie, de son côté, entend régler ses propres dossiers, notamment l’agrément de ses consuls et le cas de son fonctionnaire détenu en France.

Selon Le Figaro, le discours des responsables français s’est récemment adouci et les visites diplomatiques reprennent progressivement. Mais sans résultats concrets، cette accalmie pourrait demeurer superficielle. La confiance, elle, a été profondément entamée : plusieurs entreprises françaises ont quitté l’Algérie, et Abdelmadjid Tebboune a estimé que les positions récentes d’Emmanuel Macron constituaient une rupture des engagements, surtout après la reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara.

Même si les deux présidents se rencontrent lors du G20، une question demeure : Paris et Alger ont-elles réellement la capacité de dépasser les blocages structurels qui ramènent leur relation à zéro après chaque crise ? La réponse، selon Le Figaro, semble encore lointaine. Chaque avancée ne paraît être qu’une trêve fragile, en attendant la prochaine tempête.