Le taux de l’euro a atteint un niveau record sur le marché noir en Algérie en novembre, s’échangeant à 27 450 dinars pour un billet de 100 euros, reflétant une pression croissante sur le système de change non officiel.

Selon le site algérien Maghreb Emergent, les acheteurs proposent des prix compris entre 27 050 et 27 150 dinars, élargissant ainsi l’écart entre les prix d’achat et de vente. Cette situation traduit un excédent continu de la demande par rapport à l’offre, en grande partie lié aux importations de véhicules particuliers nécessitant un paiement en euros.

Face à l’incapacité du système bancaire à satisfaire cette demande, les citoyens se tournent de plus en plus vers le marché noir, ce qui entraîne une hausse continue des prix.

Le dinar algérien connaît une dépréciation constante depuis plusieurs années. Alors que les taux officiels restent artificiellement bas, le marché noir révèle la valeur réelle de la monnaie, mettant en lumière l’écart entre les chiffres officiels et la réalité économique. Cette distorsion a permis aux autorités d’exagérer le produit intérieur brut en utilisant le taux officiel, masquant ainsi les faiblesses économiques.

Le pouvoir d’achat des Algériens continue de se détériorer, et le marché non officiel est devenu un indicateur plus précis de la santé financière du pays. De plus, les sources traditionnelles de devises étrangères tourisme, transferts familiaux et commerce informel ne suffisent plus à couvrir la demande croissante, entraînant une pénurie d’euros. Les acteurs du marché prévoient que cette tendance à la hausse se poursuivra dans les semaines à venir.