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Le bureau d’information gouvernemental de Gaza a déclaré dimanche que la bande de Gaza se trouve à l’orée d’une phase de « mort collective », après plus de 140 jours de fermeture des passages frontaliers, dans le cadre d’une politique délibérée de famine imposée par Israël à une population de 2,4 millions d’habitants.

Ce communiqué, qualifié de « grave et urgent », met en garde contre la fermeture totale des points de passage par l’occupation israélienne depuis plus de 140 jours, précisant que cette politique de famine est une composante d’une guerre d’extermination menée contre les habitants de Gaza. Israël empêche l’entrée d’aides humanitaires, de lait pour enfants, de carburant et renforce le siège complet, alors que les réserves alimentaires et médicales s’épuisent.

Le communiqué rappelle que la bande de Gaza fait face à une catastrophe humanitaire sans précédent, avec une extermination continue par la famine et les meurtres collectifs touchant plus de 2,4 millions de personnes, dont 1,1 million d’enfants.

Il dénonce également l’inaction mondiale face à la « boucherie de Gaza », soulignant que cette région palestinienne vit « la plus grande tragédie collective de l’histoire moderne ».

Cette déclaration intervient alors que le ministère de la Santé à Gaza a annoncé samedi soir une augmentation sans précédent du nombre de Palestiniens de tous âges admis dans les hôpitaux en état d’épuisement sévère.

Depuis le 2 mars 2025, Israël a fermé tous les passages avec la bande de Gaza, empêchant l’entrée des aides alimentaires et médicales, ce qui a provoqué une famine généralisée dans la région.

Les Palestiniens ne peuvent plus assurer les besoins minimaux pour survivre, beaucoup ayant épuisé leurs réserves de farine nécessaire à la fabrication du pain, tandis que les prix des quantités rares sur le marché noir s’envolent, rendant l’accès impossible pour les affamés.

Le ministère de la Santé de Gaza a mis en garde contre une famine effective caractérisée par une grave pénurie de denrées alimentaires essentielles, une propagation aiguë de la malnutrition et une incapacité totale des infrastructures médicales à traiter les conséquences de cette catastrophe.

Par ailleurs, le bureau d’information gouvernemental de Gaza a indiqué vendredi que le nombre d’enfants morts de malnutrition a atteint 69 depuis le 7 octobre 2023, tandis que le nombre total de morts dus au manque de nourriture et de médicaments a atteint 620 depuis cette date.

Depuis le 7 octobre 2023, Israël mène une guerre d’extermination à Gaza comprenant meurtres, famines, destructions et déplacements forcés, ignorant tous les appels internationaux et les ordres de la Cour internationale de justice pour y mettre fin.

Cette extermination, soutenue par les États-Unis, a causé plus de 199 000 Palestiniens tués ou blessés, principalement des enfants et des femmes, plus de 9 000 disparus, des centaines de milliers de déplacés et une famine qui a fait de nombreuses victimes.