Après plus de quarante jours de paralysie financière, les États-Unis ont enfin tourné la page de cette crise historique.
Le président Donald Trump a promulgué, mercredi soir, la loi approuvée par le Congrès, mettant un terme à la plus longue période de fermeture gouvernementale de l’histoire du pays et permettant la reprise progressive des services fédéraux.
Depuis la Maison-Blanche, Trump a déclaré lors de la signature du texte :
« En signant cette loi, le gouvernement fédéral reprend ses activités normales. Mon administration, avec nos partenaires au Congrès, continuera à œuvrer pour réduire le coût de la vie, renforcer la sécurité publique et faire des États-Unis un pays de nouveau abordable pour tous. »
Cette décision met fin à plus de six semaines de blocage politique ayant paralysé une partie importante de l’administration américaine.
Le Sénat avait adopté le texte lundi, à une majorité de 60 voix contre 40, avant que la Chambre des représentants ne l’approuve à son tour mercredi soir.
Reprise des services et paiement des salaires
La promulgation de cette loi permet la reprise du fonctionnement des services fédéraux et le versement des salaires suspendus depuis début octobre, ce qui devrait soulager des centaines de milliers de fonctionnaires ainsi que des millions de bénéficiaires de programmes sociaux.
Pour de nombreux Américains, la fin de cette paralysie représente un retour à la stabilité, après plusieurs semaines d’incertitude et de perturbations économiques.
Le texte prévoit la prolongation du budget fédéral actuel jusqu’à la fin janvier 2026, offrant ainsi un délai supplémentaire aux administrations pour reprendre leurs activités et aux législateurs pour négocier un accord budgétaire à long terme.
Des répercussions concrètes sur la vie quotidienne
Cette crise budgétaire a eu des effets immédiats sur la vie quotidienne des Américains.
Les employés fédéraux sont restés plus d’un mois sans salaire, tandis que plusieurs services essentiels, notamment le transport aérien, ont été fortement perturbés.
Des milliers de vols ont été annulés ou retardés à travers le pays en raison du manque de contrôleurs aériens et de personnels de sécurité travaillant sans rémunération.
L’Administration fédérale de l’aviation (FAA) a été contrainte de réduire progressivement le trafic aérien pour alléger la pression sur ses employés, provoquant d’importants retards dans les grands aéroports comme Chicago O’Hare, New York JFK et Atlanta Hartsfield-Jackson, ainsi que de longues files d’attente aux points de contrôle.
Des programmes sociaux fragilisés
La paralysie financière a également touché les principaux programmes sociaux, notamment le programme d’aide alimentaire fédérale (SNAP), dont dépendent près de 42 millions d’Américains.
La Cour suprême avait autorisé récemment le gouvernement à geler temporairement le versement de ces aides, en attendant la fin du blocage budgétaire.
Au cœur du désaccord entre républicains et démocrates figurait aussi le financement du programme de santé “Obamacare”.
Le parti républicain plaidait pour la prolongation du budget existant sans nouvelles dépenses, tandis que l’opposition démocrate exigeait le maintien des subventions pour les familles à faibles revenus.
Un retour au compromis politique
La fin de cette crise met un terme à une période exceptionnelle de tensions ayant affecté l’économie américaine et le quotidien de millions de citoyens.
Elle rappelle, une fois encore, l’importance du dialogue et du compromis politique pour assurer la continuité des services publics et préserver la stabilité du pays.



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