La guerre est la somme de tous les malheurs, et le chemin le plus court vers la destruction.

Peuples du Maroc, d’Algérie, de Tunisie, de Libye et de Mauritanie,
Certains cherchent aujourd’hui à vous convaincre que vous êtes des ennemis, que vos frontières sont des lignes de sang, et que la patriotisme signifie haïr son voisin.
On vous parle de trahison et de dignité nationale, et l’on désigne votre voisin comme s’il était une menace, alors que la vérité est bien plus simple.

Vous ne voulez pas la guerre!

Ni les ouvriers, ni les paysans, ni les étudiants, ni les familles aspirant à une vie digne ne la désirent.
Ceux qui rêvent de conflit sont ceux qui tirent profit des tragédies : les puissants, les marchands de guerre et les forces étrangères qui refusent de voir un Maghreb uni et fort, sachant qu’une telle unité signifie liberté et indépendance.

Ils attisent la haine entre vous pour récolter des bénéfices, tandis que vos divisions servent des agendas étrangers, certains sionistes, d’autres géopolitiques, visant à vous détourner des véritables injustices : la Palestine opprimée, l’injustice sociale, la corruption et l’humiliation quotidienne.

Pourquoi devrions-nous nous battre ?
Nous partageons les mêmes langues, les mêmes prières, les mêmes tables.
Nos ancêtres ont combattu ensemble contre le colonialisme ; pourquoi lever aujourd’hui les armes les uns contre les autres ?
Aucun fleuve, aucune montagne, aucun drapeau ne mérite de déchirer des liens séculaires de fraternité et de sang.
Oui, nous pouvons avoir des désaccords, mais les différends se règlent par le dialogue, non par les armes, par la parole, non par les balles.
Un fragile équilibre vaut mieux qu’une guerre certaine, et un accord imparfait vaut mieux qu’un cimetière bien ordonné.

Nous savons que la paix actuelle n’est pas parfaite, que des blessures demeurent ouvertes et des frontières contestées. Mais la guerre n’apportera rien de bon.
Des villes détruites engendrent des orphelins, le sang des frères ne fait pousser que dépendance et ruine.
Un petit pas vers la paix peut être réparé, mais une terre brûlée ne reverdit jamais.

Ce que nous demandons est simple :

  • Refuser tout discours de haine entre Maghrébins.

  • Ne pas devenir des instruments de guerres au service d’intérêts étrangers.

  • Préserver la paix, même imparfaite, afin de ne pas perdre tout espoir.

  • Soutenir la justice, la dignité et la Palestine, mais sans brûler notre maison pour cela.

  • Exiger de nos gouvernements coopération et respect mutuel plutôt que l’escalade et l’hostilité.

En conclusion, peuples du Maghreb,
Nous n’avons pas plusieurs destinées, mais une seule qui nous unit par l’histoire, la géographie, la mémoire et le cœur.
Gardons-nous de ceux qui veulent déchirer ce fil sacré entre nous.

Un accord imparfait vaut mieux qu’un linceul neuf.
Le Maghreb n’a pas besoin de héros morts, mais de peuples vivants et unis, conscients que sa force réside dans son unité et que son avenir commun est plus précieux que tous les drapeaux et frontières.

In lanation.net